d'après Edogawa Ranpo
Le Lézard noir
152 pages
En ces temps de festivités insouciantes et de consommation effrenée, le hibou se fait un devoir/plaisir pervers de vous rappeler les horreurs de la guerre. Parce que c'est moche, la guerre.
Bonne nouvelle pour Tokiko : son lieutenant de mari rentre vivant du front. Blessé, mais vivant. Lorsqu'elle le retrouve à l'hôpital militaire, elle découvre un homme-tronc, sourd et muet, le visage complètement raboté par de profondes brûlures. Malgré le dégoût qu'il lui inspire, et tenue par son rôle d'épouse de s'occuper à plein-temps de son bout d'homme, elle trouvera dans la langueur des journées une forme nouvelle de fascination sexuelle, toujours plus perverse, à la frontière entre l'amour et la haine.
Adaptant une nouvelle fois un texte de Ranpo, à qui certains attribuent la paternité du genre au Japon dans les années 1920, Maruo creuse son statut de maître de l'ero-guro (érotique-grotesque). Graphiquement maîtrisée, l'histoire est parcourue de passages surréalistes peuplés d'insectes humanoïdes, de sexes et de membres rampants dans les délires de Tokiko. Sa prison intérieure en somme, différente et imperméable à celle de sa chenille de mari dont nous ne saurons rien. Une histoire qui laisse les mains moites.
Présentation de l'éditeur :
C'est trop marrant je trouve
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