roman graphique, etc.

vendredi 24 juin 2011

Bernard Barracuda

de Valfret
Les Requins Marteaux
80 pages




Plongez dans l'univers sombre et sarcastique de Valfret. Certains le connaîtront à travers ses participations au Grand Papier, la plupart ne le connaîtront pas, vu que c'est son premier livre.
Et ça égratigne dans les coins.










Suite à un terrible accident, Bernard se retrouve dans un état proche de celui de la courgette : il ne parle plus, ne bouge plus, ne mange ni ne boit seul. Autour de lui s'affairent sa famille et le corps médical, persuadés de l'aider à poursuivre sa vie végétative dans les meilleures conditions. Faisant office tour à tour de confident, d'objet transitionnel et/ou de souffre-douleur, Bernard assiste, dans son silence paraplégique, au ballet incessant des bonnes volontés à son chevet. Une dévotion mal récompensée, vu que ce petit ingrat ne fait même pas l'effort de leur en être reconnaissant.


J'avoue avoir été un brin freiné par le dessin et le découpage, mais une fois les premières pages tournées, le rictus s'affichant au coin de mes lèvres m'a fait me dire : "Tiens, ça faisait longtemps. C'est horrible. J'aime bien". Un deuxième degré bien tanké, tant les saloperies et les horreurs dont Bernard est le catalyseur sont surréalistes. Et c'est peut-être là que l'alchimie opère : un livre à l'humour aussi noir que le trait est enfantin, qui rallume la petite flamme de perversité ordinaire qui est en chacun de nous (si, si). Vous savez, la même qui vous faisait rire quand vous entendiez François Feldman chauffer le public du Téléthon en 1996...


Découvrez également les dessins de l'auteur, la Beauté des choses bêtes ou la Bêtise des choses belles. Y'a peu à lire, ça repose les yeux.



 

En librairie depuis le 1er juin. Sauvons les Requins Marteaux.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire